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Affichage des articles du janvier, 2017

la jeunesse foutue

Il y a cette fille qui pleure devant le miroir, Qui pleure un peu plus chaque jour. Colère et idées noires La brûlent tour à tour. Ne la regarde pas dans les yeux, Ni même dans les poignets Car elle prie tous les cieux De disparaître à jamais. On passe des heures en cours Sans forcément les avoir vus. On croise la mort chaque jour, Cachée dans la jeunesse foutue. Et la musique bat son plein, Et j'ai la tête qui tourne. Et je pense à demain, Et j'ai la tête qui tourne. Il y a ce garçon,il est homosexuel. Il se fait battre chaque matin. Dégoût,déshonneur et moqueries perpétuelles, Font de ses parents les pires crétins. Ne vas pas croire qu'il est au mieux de sa forme, Affirmant ce qu'il a toujours été. Il a des bleus de la taille d'une pomme, Et le contour des yeux violacés. On passe des heures en cours Sans forcément les avoir vus. On croise la mort chaque jour, Cachée dans la jeunesse foutue. Et la musique bat son plein, Et j'ai la tête qui tourne. Et je pense à...

Les gens eternels

Ils prennent de la place, Les gens éternels. Ils vivent à leur place, Mais ils sont partout. Ils sont toujours la, Les gens éternels. On oublie parfois, D'y faire attention. Ils font beaucoup pour nous, Les gens éternels. Ils feraient même tout, Sans rien en demander. Ils sont nos points d'encrage, Les gens éternels. Pas juste "de passages", Mais pour l’éternité. Ils nous cachent des trucs, Les gens éternels, Ils se cassent comme du sucre, On ne s'y attend pas. Ils finissent par se trahir eux-mêmes, Les gens éternels. Et juste parce qu'on les aime, On ferme les yeux et on se bouche les oreilles. Mais un jour l’éternité a une fin, Pour les gens éternels. On se rend compte enfin, Que l’éternité est une illusion.

Les maisons vivantes

Il y a des endroits remplis de chaleur, Malgré le chauffage éteint. Des endroits où chaque canapé Est siège de sagesse. Des entrées qui filtrent les malheurs, Où l'on se sent toujours bien. Des cuisines qui goûtent la bonté, Des hottes qui évacuent la tristesse. Il existe des lieux où les bougies Nous parfument de joie. Des tables mémorables, Où l'on a toujours une place. Des murs dont les couleur n'ont aucune vie, Sans les cadres des mémoires qui ne s'effacent pas. Des jardins agréables, Où les fleurs brisent notre propre glace. Il y a des espaces, Plus beaux que l'univers, Et ceux-ci laisse une trace, Un souvenir plein de lumière. Mais ils n'existeraient pas, Sans les gens qui vivent là-bas.

Dans le noir

Dans le noir,il ne reste que la porte qui grince. Dans le noir,il ne reste que le bruit de ses pas. Dans le noir,il ne reste qu'un rayon assez mince. Dans le noir,il n'y a rien dont je ne me souvienne pas. Dans le noir,il ne reste qu'un froid de canard. Dans le noir,il ne reste qu'une respiration paisible. Dans le noir,il ne reste que l'impression des regards. Dans le noir,il n'y a rien qui soit impossible. Dans le noir,il ne reste que l'aiguille qui fait tourner les heures. Dans le noir,il ne reste que quelques frissons. Dans le noir,il ne reste que nous,nos réflexions et nos peurs. Dans le noir,il n'y a rien qui nous protège de nos démons.